Le persil
Plat ou frisé, le persil commun est un aromate très apprécié en cuisine. On dit cependant que le persil plat est le plus goûteux, le frisé faisant un plus joli effet en décoration d’assiettes. Il existe également une variété de persil tubéreux qui développe une grosse racine comestible.
Quoi qu’il en soit, cet aromate est bourré de bienfaits ce qui lui confère le statut de plante médicinale à part entière. Elle est bisannuelle, c’est à dire qu’elle vit deux ans. Mais on la cultive en général une seule année, celle durant laquelle il développe son feuillage : La seconde année est consacrée à la floraison. Ses feuilles s’amenuisent jusqu’à disparaître au profit des fleurs et des graines.
Semer le persil
Le persil est une plante assez longue à germer. Pour cette raison on préfère en général acheter des plants déjà adultes, puisqu’ils sont assez costauds pour supporter assez bien d’être rempotés dans un nouvel environnement. Si l’on souhaite le semer, on peut en avoir toutefois en plus grandes quantités puisque cette méthode permet d’avoir de nombreux plants.
Le semis peut se faire quasiment toute l’année. La seule chose importante est de semer le persil directement en place afin de ne pas avoir à repiquer la plante. Semé au printemps ou en fin d’hiver, on profitera de ses feuilles toute l’année. Semé en fin d’été, on pourra le faire grandir en pot pour pouvoir le rentrer aux premières gelées et d’en profiter durant l’automne. En pleine terre, on peut prolonger sa culture en le protégeant à l’aide d’un voile ou d’une cloche.
Choisir une terre riche et meuble. Enterrer les graines à un centimètre de profondeur (on peut les faire tremper une nuit dans l’eau avant la plantation). Il est important de vraiment déposer une couche de terre qui recouvre les graines, sinon on risque d’avoir des plants mal enracinés.
Maintenir le substrat humide, ne pas le laisser sécher au risque de perdre ses graines. La levée peut être longue, jusqu’à trois semaines. Une fois que les graines ont germé, la croissance est assez rapide. Mais il est nécessaire d’éclaircir les semis afin que chaque plant puisse se développer correctement (respecter une distance de 10cm entre chaque plantule, sauf pour les plantations en pot où l’on préférera avoir une potée un peu plus serrée)
Cultiver le persil
BESOINS SPÉCIFIQUES
Ce qu’il faut retenir de la culture du persil, c’est qu’il n’aime pas trop la chaleur. Ceci dit, on peut très bien le cultiver en plein soleil s’il l’a toujours connu. Mais il se plaira plus dans un emplacement un peu ombragé, qui lui permettra de développer généreusement son feuillage.
En plein été, il faut veiller à maintenir le substrat frais afin qu’il puisse croître sans interruption. Un bon paillage peut aider. Gourmand, il appréciera un petit apport de thé de compost ou de purin d’orties de temps en temps pour favoriser son développement.
Pour cueillir votre persil, coupez les feuilles au fur et à mesure de vos besoins.
PRINCIPALES SENSIBILITÉS
Mon persil rougit : Regarder sous les feuilles atteintes, il peut être attaqué par des pucerons. Au lieu de se déformer comme le font les poivrons, pour le persil celles-ci se décolorent sous l’effet de leurs piqûres.
Mon persil jaunit : Il a trop chaud. Peut-être a-t-il été mit au soleil trop brusquement, ou il a manqué d’eau pendant une journée très chaude.
Mon persil végète : Il n’a peut-être pas assez de lumière là où il est placé. Ne pas confondre mi-ombre avec ombre totale, il lui faut quand-même sa dose de soleil pour produire de belles feuilles !
Les limaces peuvent faire beaucoup de dégâts sur les plantules de persil, c’est un point à surveiller de près durant les premières semaines.
LE PERSIL EN POT
Le persil se cultive très bien en pot pour peu que l’on veille à lui fournir un bon arrosage, afin que la terre ne se dessèche pas. Choisir un terreau assez riche pour lui permettre de se nourrir tout au long de la saison. Pailler le pot pour limiter l’évaporation lorsque les plantules sont assez vigoureuses.
Un contenant d’une vingtaine de centimètres de profondeur suffira à son bonheur. On peut mettre plusieurs plants par pot en laissant à chacun assez de place pour se développer.
Reproduire le persil
Malheureusement le persil ne se bouture pas. La seule façon de le reproduire est donc de le laisser fleurir durant la seconde année de sa vie afin d’en récolter les graines, et de semer celle-ci le moment venu.
Le persil dans nos assiettes
LES BIENFAITS DU PERSIL
Ce qui caractérise avant tout le persil, c’est sa forte teneur en vitamines A et C, trois fois supérieure à celle du citron. Il donne de l’énergie (on y pensera cet hiver !), renforce le système immunitaire, protège le foie et la rate.
Aidant l’organisme à la digestion, soutenant le travail des reins, il est plébiscité par les recettes dites « détox ». Comme il améliore la circulation sanguine, il protège également le corps des maladies cardiovasculaires.
CUISINER LE PERSIL
Cuit ou cru, son goût est délicieux. En bonne provençale je l’utilise très souvent ciselé avec de l’ail râpé : La persillade. Délicieuse avec les poissons et fruits de mer (c’est ainsi que je la préfère), mais aussi avec certains légumes (des tomates farcies par exemple, ou même simplement ouvertes en deux, couverte de persillade et rôties au four).
Le persil accompagne aussi bien les salades que les viandes ou les poissons. C’est un aromate très facile à utiliser pour agrémenter ses plats ! Même si chez nous c’est un aromate de qualité, n’oublions pas qu’il est utilisé comme une salade dans la recette du taboulé libanais.